Ambassadeurs 2025 : Gabrielle

Présentation

Je m’appelle Gabrielle Meeke, je suis franco-anglaise et j’ai 17 ans. Actuellement je tourne sur les épreuves Juniors avec mon cheval Raz, on va commencer sur le circuit Junior au Mans prochainement. Je tourne aussi sur le circuit poney en hunter sur les épreuves P Elite avec ma ponette Trixie que j’ai depuis que j’ai 9 ans. Aux derniers Championnats de France on a fini 8^ème, et avec Raz on avait fini 4^ème du Championnat de France cadet en dressage l’année dernière.

Sinon à côté de ça je suis lycéenne, je fais les cours au CNED donc ça me permet de pouvoir monter plus souvent et je suis récemment passée sportive de haut niveau. Et les poneys sont à la maison donc c’est un gros avantage. On a tous les profils de poneys, tous ceux qui m’ont permis d’évoluer.

Raconte-moi ton parcours équestre

J’ai commencé à monter à poney à 3 ans, sur un petit shetland qui s’appelait Tipi et depuis je n’ai jamais arrêté. Au début j’ai commencé en saut d’obstacles et avec ma première ponette Bella que j’ai eu quand j’avais 7 ans qui est aujourd’hui à la maison. Et on a progressé ensemble car j’étais très jeune et elle aussi, elle avait 5 ans quand on l’a eu. Ensemble on a été championnes de France en poney 4B Espoir 6 ans CSO en 2017. C’était vraiment chouette car c’était ma première année de concours.
Après j’ai assez vite grandi, mes pieds commençaient à toucher les barres, donc j’ai dû trouver un plus grand poney. J’ai loué un grand poney C et ça a été une année d’apprentissage car c’était un jeune qui n’était pas facile. Ça m’a permis de prendre de l’expérience.
Puis 1 an après on a acheté Volcane qui venait d’être championne de France en AS 1 donc ça faisait rêver mais j’avais peur de ne pas être à la hauteur. Donc on a commencé tout petit et on a rapidement gravit les échelons pour finir en AS 1. On était plutôt bien parties, mais quand on l’a eu, Volcane avait déjà du métier et avait assez donné. Elle s’est donc blessée alors on l’a arrêtée, elle avait bien mérité sa retraite sportive.

Pendant ce temps je montais aussi Trixie. Les premières années où on l’a eue ce n’était pas facile parce qu’elle était en crise d’arthrose juvénile et je n’avais pas le niveau pour la travailler suffisamment bien par rapport à ses problèmes.
Quand j’ai changé de coach j’ai eu une grande progression d’un coup, il m’a appris à travailler la ponette et elle a même pu sauter à partir de 2021. Elle a donc commencé les concours la même année. C’était un super projet car elle n’avait pas beaucoup d’expérience donc c’était chouette de faire ça avec elle. On l’a fait progresser, mais on s’est rendu compte que même si elle sautait très bien, elle est un peu lente sur les parcours de CSO. Donc on s’est dit qu’on allait la mettre en hunter car elle a un coup de saut magnifique et en hunter il n’y a pas de chrono. Dès le début elle a été très appréciée des juges, c’est une très belle ponette.
En 2022 on a été championnes de Seine Maritime, championnes de Normandie et 6^ème des Championnats de France en Hunter Elite. C’était super d’avoir du succès dans cette discipline après le CSO qui ne lui faisait pas honneur.

En 2023, nous sommes allées voir une cavalière de dressage à côté de chez moi pour entamer une reconversion pour Volcane. Mais au final son état de santé s’est dégradé et donc même le dressage n’était plus possible pour elle.
Moi pour m’amuser j’appliquais avec Trixie ce que j’avais appris sur Volcane. Donc Trixie est sortie en dressage l’année dernière en AS Elite et en AS 1 et j’ai été qualifiée pour les Championnats de France en AS Elite. Mais on n’y est pas allées car on savait qu’on n’avait pas nos chances face à des poneys allemands qui ont plus d’allure qu’elle.
Donc on s’est mis en hunter, et on a fini 8^ème de France en Hunter Elite.

C’est en allant chez ma coach de dressage Pauline Guillem pour prendre des cours que j’ai rencontré Raz.

Parle nous de ton cheval.

Pour la petite histoire, on était à côté des prés chez Pauline, et dans un paddock on voit un cheval trotter vers nous avec un super trot. On avait l’impression qu’il volait, malgré le paddock boueux. Donc il vient nous voir je le caresse, et on demande qui est ce cheval à ma coach.

Il fallait que je commence ma transition à cheval. Pauline avait pensé à un autre cheval que lui mais j’ai essayé Raz et ça a matché tout de suite. Il avait beaucoup de potentiel donc je pouvais me projeter avec lui et je savais que j’allais progresser. Il avait 6 ans quand je l’ai acheté l’année dernière. J’ai commencé à le monter en août et on a commencé les concours. On en a fait 3 ensemble et on a réussi à se qualifier pour les Championnats de France donc on était très contents. Aux Championnats de France à Macon on a fini 4^èmes donc un peu déçu mais pour si peu de concours faits ensemble c’est bien et ça nous donne une belle marge de progression.
Donc cet hiver on s’est entrainés, on avait été invités au Stage Fédéral avec l’Équipe de France en décembre, malheureusement on n’a pas pu y aller pour des raisons personnelles. Et donc là on continue de s’entrainer pour le Mans.

Raz a beaucoup caractère, il est un peu regardant en concours. Mais sinon au travail à la maison à cheval ou à pied il est très joueur. Au paddock il a des jouets et il s’amuse avec un copain.
Il se fait remarquer, il est très expressif.
Au travail, il peut être très appliqué dans ce qu’il fait mais il reste un peu taquin et caractériel et quand il n’a pas envie de faire quelque chose c’est dur de le mettre au travail.
Mais quand il se donne à fond c’est incroyable ce qu’il fait.
J’ai beaucoup de chance de l’avoir.

Quel est ton meilleur souvenir équestre ?

Je vais dire les Championnats de Normandie avec Raz à Deauville, parce que c’était notre 3^ème concours. Et on a été doubles champions de Normandie des jeunes et des séniors. Je ne m’y attendais pas donc c’était une belle victoire et un signe d’accomplissement.

Qu’est-ce que le fait d’être ambassadrice Cavalassur apporte à ta saison ?

C’est chouette de rencontrer les autres ambassadrices, de pouvoir les suivre et se soutenir, on a vraiment le sentiment de faire partie de la même équipe. Ça m’a fait découvrir des personnes que je n’aurai pas pu croiser sans avoir été ambassadrice Cavalassur.
Je suis ravie aussi d’être dans l’aventure avec Célestine que je connaissais déjà, on a tourné ensemble en poney et à cheval.
C’est agréable de se sentir valorisée par Cavalassur, surtout que ça fait longtemps que je suis cliente pour mes chevaux. Ça m’apporte vraiment que du positif  !

Que serais-tu si tu étais…

Un cheval  : Raz
Un cavalier  : Edward Gal
Une qualité : compétitrice
Un défaut : Perfectionniste
Un concours : Jardy
Un passion : le dessin
Un rêve : Être championne olympique

Le mot de la fin

Souvent on nous demande de faire des choix entre la carrière sportive ou l’école, et j’aimerais dire que c’est possible de faire les deux. Je fais mes cours à distance et au début j’ai été beaucoup critiquée pour ce choix car je suis plutôt bonne élève à la base. On m’a dit que je gâchais ma vie, et finalement j’ai toujours de très bonnes notes. Je n’ai pas gâché mes chances d’éducation. J’ai même pu réussir au niveau sportif ainsi qu’à l’école. Donc il n’y a pas forcément de choix à faire, c’est plus dur mais sans regret.